Chapitre 4: le secteur Secondaire : artisanat, mines et industries. - Histoire-Geo Terminale D | DigiClass
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le secteur Secondaire : artisanat, mines et industries.

I.  INTRODUCTION

Le secteur secondaire repose essentiellement sur les activités de transformation des matières premières en produits de consommation. Au Burkina Faso, quoiqu'encore modeste, ce secteur participe de façon considérable au dynamisme économique. Il est dominé par l'artisanat, les mines et l'industrie.

II.  LES CARACTERISTIQUES DU SECTEUR SECONDAIRE

A.  L’artisanat

1.  Les caractéristiques

  • C'est une activité très diversifiée marquée par l'artisanat d'art qui regroupe les activités traditionnelles (poterie, bijouterie, sculpture, vannerie, peinture) et l'artisanat utilitaire (forge, soudure, mécanique, bâtiment, broderie).
  • Une activité saisonnière surtout
  • Une activité qui est marquée par la prépondérance de l'informel
  • Une activité consommatrice de main d'œuvre

2.  Les problèmes

Cette activité connait de nombreux problèmes :

  • Manque d'encadrement des artistes
  • Faiblesse du marché locale
  • Problème financier des artisans
  • La violation du respect de la propriété intellectuelle

3.  Les atouts

En dépit de cela l'artisanat burkinabè possède cependant quelques atouts :

  • Disponibilité d'espaces d'expression internationale : SIAO, FESPACO…
  • Diversité des sources d'inspiration (fond culturel, naturel)
  • Forte tradition artistiques
  • Disponibilité des matières premières

B.  L’industrie

1.  Les caractéristiques

Les principaux traits de notre industrie sont :

  • Une industrie embryonnaire
  • Une industrie géographiquement inégale repartie en se concentrant à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso 
  • Une industrie à faible productivité
  • Une industrie très diversifiée marquée par :
  • L'industrie agro-alimentaire : brasseries, SN-SOSUCO, GMB, SN.CITEC, Burkina Pattes
  • L'industrie textile : SOFITEX, SOCOMA, FASOTEX…
  • L'industrie mécanique : SIFA, MEGAMONDE, KAIZER
  • L'industrie du bâtiment : Haye matériaux, Diamant ciment, CBTM
  • L'industrie chimique : SAP dynamique, FASO PLAST, SAPHYTO, WINNER, Faso pile
  • L'industrie tannerie : TAN-ALIZ…

2.  Les problèmes

L'industrie burkinabè connait de nos jours quelques problèmes :

  • Cherté de l'énergie
  • Faiblesse des capitaux des industries
  • Main d'œuvre peu qualifiée
  • Concurrence extérieure
  • Faiblesse de l'infrastructure routière
  • Le problème des matières premières
  • Fraude
  • Etroitesse du marché
  • Cherté des produits locaux

3.  Les atouts

En dépit de cela notre industrie connait un essor grâce à :

  • La disponibilité des matières agricoles et pastorales
  • La main d'œuvre abondante et moins chère
  • La situation géographique du Burkina Faso

C.  Les mines

1.  Les atouts

  • Variété des ressources minières
  • L’exploitation est dominée par : l’orpaillage et l’exploitation industrielle
  • Le nouveau code minier est très attractif
  • La politique pacifique du pays qui est également attractif

2.  Les problèmes

Mais le secteur minier reste confronté à de nombreux problèmes liés entre autres :

  • À la faiblesse des teneurs des mines
  • À la cherté des sources d'énergie, la difficulté d'approvisionnement en eau.

III.  L'APPORT DU SECTEUR SECONDAIRE DANS L'ECONOMIE DU BURKINA- FASO

A.  L’artisanat

Avec plus de 960 000 artisans, l'artisanat est le troisième pourvoyeur d'emplois après l'agriculture et l'élevage. Il occupe environ 30 % de la population active du pays. 

Le secteur de l'artisanat contribue pour environ 30 % au PIB, il génère des revenus à l'Etat, aux familles et lutte contre la pauvreté. L'artisanat constitue pour l'économie burkinabè un potentiel important.

L'artisanat contribue également au développement de l'agriculture et du secteur touristique.

L'artisanat participe en outre au rayonnement culturel du pays à travers les différentes foires d'exposition. 

B.  L’industrie

L'industrie burkinabè contribue pour près de 20% à la formation du PIB. Le secteur industriel emploi environ 11% de la population active du pays. $\textbf{En effet  le secteur industriel emploi environ 13 000 salariés.}$ Le secteur génère des revenus aux familles et des capitaux à l'Etat

L'industrie locale bien que encore modeste contribue à réduire l'importation de certains biens manufacturés. La diversité des activités permet de valoriser la production agro-pastorale locale. 

C.  Les mines

L'exploitation minière est en forte expansion de nos jours. Elle constitue de nos jours l'une des principales sources de revenus à l'exportation du pays. En 2005, elle participait à plus de 5% au PNB. Si l'exploitation moderne constitue la principale source de devise minière pour l'Etat, l'orpaillage est celle qui occcupe une grande partie de la population.

En 2010, la production d'or du pays était estimée à 35 tonnes soit 125 milliards de FCFA générés pour environ 3 900 emplois créés. 

IV.  LES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR SECONDAIRE

A.  L’artisanat 

Plusieurs politiques sont menées par l'Etat burkinabè en faveur du développement du secteur de l'artisanat. En effet l'Etat a mis en place quelques structures pour  encadrer les artisans et organiser le secteur à l'image du Centre National d'Artisanat et d'Art ($\textbf{CNAA}$) sis à Ouagadougou ; du  Village Artisanal de Ouagadougou ; du  Centre de Formation Féminine et Artisanale de Gounghin ($\textbf{Ouagadougou}$) ; $\textbf{du Centre National de de Formation de Reference de Ziniaré.}$   

A ces structures s'ajoutent les grandes manifestations culturelles organisées régulièrement pour la promotion et la commercialisation des produits artisanaux telles que

  • Le $\textbf{SIAO}$ (Salon International l'Artisanat de Ouagadougou)
  • Le $\textbf{FESPACO}$ (Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou)
  • Les $\textbf{NAK}$ (Nuits Atypiques de Koudougou) 
  • La $\textbf{SNC}$ (Semaine Nationale de la Culture).

 

B.  L’Industrie

Plusieurs politiques sont menées en faveur du développement du secteur industriel au Burkina Faso. Parmi ces politiques, on peut retenir :

  • Le développement des PME (Petites et Moyennes Entreprises)
  • L'encouragement de l'agro-business
  • La sensibilisation des populations à la consommation des produits manufacturés locaux.
  • L'admission du Burkina Faso à l'AGOA (Programme d'éligibilité américain d'exonération des taxes douanières pour les produits en exportation vers les Etats Unis)
  • Les interconnexions avec la Côte d'Ivoire et bientôt le Ghana pour accroitre l'offre en énergie.

C.  La politique minière

Le sous-sol burkinabè est très riche. Pour mettre en valeur cette richesse naturelle, de nombreuses mesures ont été adoptées. Parmi ces mesures on peut retenir :

  • L'adoption du code minier de 2003 accorde aux investisseurs des avantages fiscaux et douaniers. Il libéralise la recherche et l'exploitation minière. Cette politique a permis d'attirer de nombreux investisseurs du Canada, des Etats Unis, d'Afrique du Sud etc.
  • La création de la Commission Nationale des Mines dans l'optique d'encadrer les acteurs de cette activité. En outre, le Fond de Développement Minier a été institué pour financer les différentes activités du secteur. On a également l'apport technique du BUMIGEB et la création du Comptoir burkinabè des métaux précieux (CBMP) qui se charge de l'achat et de la vente des métaux précieux, permettent ainsi de donner un nouveau visage à cette activité.
  • La préparation d'un code minier initié par l'UEMOA afin d'améliorer la contribution des mines dans le développement socio-économique des régions minières.

V.  CONCLUSION

Le secteur secondaire au Burkina Faso est composé essentiellement de l'artisanat, de l'industrie et des mines. C'est un secteur productif employant bon nombre de la population burkinabè et contribue énormément au développement économique du Burkina Faso.