Chapitre 21: CONDITIONS ET DEVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE - Histoire-Geo Troisième | DigiClass
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CONDITIONS ET DEVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE

I.  Introduction

        L’industrialisation de l’Afrique n’a commencé que tardivement. En effet, l’industrialisation en Afrique n’a connu un essor qu’après les indépendances. Cependant l’Afrique demeure le continent  le moins industrialisé.

II.  les conditions de développement de l’industrie

A.  Les matières premières

1.  Agricoles

         L’Afrique produit plusieurs matières premières agricoles. On peut citer entre autres : l’arachide (23.6 % de la production mondiale en 2004) le coton (7,6% de la production mondiale en 2004), le cacao (environ 70% de la production mondiale en 2004) le café (12% de la production mondiale en 2004), l’ananas (17%), le caoutchouc (5%) le thé (15% de la production mondiale en 2004).

2.  Minières

          L’Afrique regorge d’abondantes ressources minières. On peut citer entre autres : le platine (environ 80 % de la production mondiale en 2004), le cobalt (environ 50% de la production mondiale en 2004), l’or (40 % de la production mondiale en 2004), le diamant,  la bauxite, le fer, le cuivre, le plomb.

B.  Les ressources énergétiques

         L’Afrique dispose de ressources énergétiques abondantes et diversifiées. Elle détient 7 à 8 % des réserves mondiales connues de pétrole et de gaz, environ 17 % des réserves mondiales d’uranium et 10% des réserves mondiales de pétrole. Elle détient également le tiers du potentiel hydroélectrique du monde. Elle possède en autre un important potentiel d’énergies renouvelables : énergies éolienne, énergies solaires.

C.  Les ressources humaines

        L’Afrique dispose d’une de main d’œuvre nombreuse et bon marché. Cependant,  elle n’est pas qualifiée.

III.  Les principaux foyers industriels en Afrique

           L’Afrique du Sud est la  première puissance industrielle du continent. Elle  a développé l’industrie lourde, la métallurgie et la fabrication de machines et de moyens de transport.

         Des centres industriels importants se sont également développés au Zimbabwe, en Égypte et en Algérie.

         Les industries liées aux minerais sont présentes en République démocratique du Congo et en Zambie. Le Kenya, le Nigeria et la Côte d’Ivoire se sont spécialisés dans le textile, l’industrie légère et les matériaux de construction. Ainsi que des industries de transformation fondées sur l’extraction minière et pétrolière (fonderie et raffinage).

         Dans le reste de l’Afrique, la production industrielle se limite à la fabrication et à l’assemblage de biens de consommation, comme les chaussures, les bicyclettes, les textiles, les denrées alimentaires et les boissons.

IV.  les problèmes de l’industrie africaine

L’industrialisation en Afrique souffre de plusieurs maux :

  • Manque de capitaux : la plupart des capitaux investis dans le secteur proviennent de l’étranger.
  • Manque d’entrepreneurs.
  • Insuffisance de la main d’œuvre qualifiée.
  • Insuffisance des infrastructures de transport : Ils sont peu nombreux, mal ordonnés et en mauvais état.
  • Etroitesse des marchés nationaux : cela est lié à l’état de pauvreté général des africains.
  • La fraude et la concurrence des produits industriels étrangers : certains produits industriels étrangers entre de manière frauduleuse sur les marchés africains concurrençant ainsi de manière déloyale les produits industriels africains.
  • L’industrialisation est également freinée par les droits de douane progressifs qui pèsent sur les produits transformés.
  • Des industries non complémentaires: les industries africaines au lieu de se compléter par le biais de leur production, se concurrencent.

V.  les politiques de développement de l’industrie en Afrique

Plusieurs politiques sont menées en faveur du développement de l’industrie africaine. Ces politiques sont entre autres :

  • La transformation des matières premières agricoles et minières sur place ;
  • Le développement des voies de communication et des moyens de transport ;
  • La lutte contre la corruption ;
  • L’adoption d’une politique souple en matière de taxes et d’impôts afin d’attirer les investisseurs étrangers ;
  • La promotion de la stabilité politique, etc.

VI.  Conclusion

Malgré l’importance des problèmes, l’industrie africaine a des perspectives d’avenir. Les énormes potentialités dont elle dispose sont déjà des bases assez suffisantes.